vendredi 25 mars 2016

Thaïlande – Séjour dans la région de l’Isan à l’Est du pays


Dans le ‘no man’s land’ entre le Laos et la Thaïlande, l'ambiance est très particulière, nous ne sommes administrativement dans aucun pays. Il y a un magasin ‘hors taxe’ et on y voit des choses surprenantes, notamment un immense choix de vins, certains datent des années 90, des années 80, des années 70 et aussi des années 60, la plus vieille bouteille date de 1961, c’est vraiment surprenant de trouver cela ici et on se demande qui peut bien acheter ces bouteilles coûtant plus de 1000 dollars l’unité.
Une fois n’est pas coutume, le douanier laotien me demande de payer 10000 kips (1,25 dollar) pour tamponner chaque passeport. Je n'avais pas entendu dire que cette pratique avait cours à cette frontière et du coup nous avions dépensé nos derniers kips pour manger avant de passer la frontière. J’avais bien d’autres devises mais je voulais les garder, du coup je montre au douanier mon porte-monnaie avec à l’intérieur seulement ma carte bancaire, j’explique que je n’ai plus d’argent et que je prévois de retirer de l’argent en Thaïlande et ça marche !
Après ce séjour prolongé au Cambodge et au Laos, quel ‘choc’ de revenir en Thaïlande. Nous sommes maintenant dans un pays moderne, riche et développé. Les choses ici sont plus raffinées, on voit bien des choses que l’on ne voit pas ou très peu dans les autres pays cités (ambulances, camions-poubelles, facteurs, centrale solaire, cafés chics…).
Nous parcourons 28 Km en Thaïlande pour rejoindre la ville de Khong Chiam, située au bord du Mékong. Eh oui encore lui, que nous suivons plus ou moins depuis le Sud du Vietnam et dont on ne se lasse pas. À proximité, nous visitons le parc national de Pha Taem, transportés en voiture par un retraité français habitant en Thaïlande. Dans ce parc national, on peut voir de belles peintures rupestres et le point de vue sur le fleuve est magnifique (en face c’est le Laos). La forte chaleur ne nous invite pas à faire une trop grande marche.
Pour rejoindre la ville d’Ubon Ratchatani, j’ai repéré des petites routes sur la carte, coup de bol ces routes sont très agréables, les gens sont très sympas avec nous, on peut voir des lieux de fabrication de gongs et de tambours.
Sur la route, une voiture s’arrête à notre hauteur, dedans 4 personnes dont un moine qui parle très bien anglais (et qui a repéré que nous parlions entre nous en français, et qui connaît quelques mots de français). Il me serre la main et dit qu’il ne peut pas serrer celle de Pascale (pour raisons religieuses). Il nous propose de nous emmener jusqu’à Ubon Ratchani mais je décline car voulant profiter à notre rythme des paysages et de l’ambiance. Il me donne son numéro de téléphone et je peux l’appeler en cas de besoin. Vraiment sympa, ça réchauffe le cœur.
Le 16/03 se produit un événement qui nous fait sortir de notre chambre d’hôtel, il pleut ! Nous n’avions pas vu la pluie depuis le mois de novembre.
Côté météo, nous avons de vraiment grosses chaleurs, il fait pas loin de 40° et la météo annonce une température ressentie allant jusqu’à 47°, autant dire que nous essayons d’être à la clim dans la chambre pendant les heures les plus chaudes. Même le soir venu, nous ne bénéficions guère de la fraîcheur car la température peine à descendre en-dessous de 30°.
C’est en bus que nous allons rejoindre Rayong, ville située à environ 700 km en bord de mer (14h30 de bus). Nous allons rejoindre une famille de cyclos français rencontrés au Cambodge en début d’année. Il y a les 2 parents et leurs 2 enfants de 9 et 12 ans, qui terminent un voyage à vélo de 2 ans au cours duquel ils ont parcouru l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique australe, l’Inde et l'Asie du Sud-est (vous pouvez consulter leur blog ici).

Nous revoilà en Thaïlande, il nous faut de nouveau rouler à gauche.

Peintures rupestres au parc national de Pha Taem.

Vue sur le Mékong, à gauche c’est le Laos.

Formations naturelles.

Jolis aménagements au niveau de ce restaurant au bord du Mékong, ce genre de raffinement nous change des pays précédents.

Racine de manioc de belle taille, et fraisiers.

Site religieux.

Je m’arrête pour cette borne de taille respectable sur la route 2222, au fond on peut voir les gongs fabriqués juste à côté, nous avons même pu voir un homme accordant un gong avec un marteau.

Là aussi on peut voir le raffinement thaïlandais. Sur le premier gong, il y a les drapeaux des pays de l’ASEAN.

Appareils de sport installés dans un parc public. Là il n’y a personne mais en fin de journée, les gens arrivent lorsque la température est plus supportable.

Voilà, on peut y aller.

C’est bien agréable de s’arrêter à ce café.

Temple à Ubon Ratchatani.

Plus en détail.

samedi 19 mars 2016

Aidez le professeur Joyeux à dénoncer ce scandale d'Etat

Trop c'est trop. Cela fait maintenant plus d'un an que cela dure ! Les parents qui doivent vacciner leurs enfants contre le DTPolio sont enfermés dans la pire des situations. Parce que le vaccin DTP classique est introuvable en pharmacie, ils n'ont pas d'autre choix que de soumettre leur enfant à un "super-vaccin" :
- Qui contient l'hépatite B, alors que ce vaccin est soupçonné de provoquer des scléroses en plaque, une maladie dégénérative grave ;
- Qui contient de l'aluminium, un métal toxique qui n'a rien à faire dans l'organisme d'un nourrisson ;
- Et qui coûte 7 fois plus cher que le DTPolio traditionnel, pour le plus grand profit des laboratoires pharmaceutiques !
Aidez-moi à dénoncer ce scandale ! Je viens d'enregistrer une vidéo - et je compte vraiment sur vous pour la transmettre à tous vos contacts. Il est temps que notre Ministre use de son pouvoir pour contraindre les laboratoires à remettre en pharmacie le DTP-Polio sans aluminium. Ainsi, tous les parents pourront protéger leur enfant de ces maladies sans les mettre en danger. Alors je compte sur vous : transférez cette vidéo à vos proches, partagez-la sur Facebook, et partout où vous le pouvez. pétition Cliquez ici pour signer la pétition. C'est la santé de nos enfants et petits-enfants qui est en jeu. Un grand merci, Professeur Henri Joyeux

mercredi 16 mars 2016

Laos – Champasak, Paksé et le plateau des Bolovens


Après notre séjour prolongé sur cette île du Mékong, nous sommes partis vers le Nord en direction de Champasak. En route, nous avons rencontré un cycliste japonais vraiment incroyable. Hiromi a 69 ans. Depuis 10 ans qu'il est en retraite, il part chaque année seul en voyage à vélo, l’été en Europe et l’hiver en Asie. Sa femme, restée au Japon, demande juste qu’il envoie chaque jour des nouvelles, que notre compère fait via Facebook. Son vélo a 20 ans et fait des bruits inquiétants ! Il pédale tous les jours des dizaines de kilomètres (même s’il reste 2 nuits de suite dans la même ville).
Nous pédalons ensemble et il nous fait bien rire, à un arrêt la roue avant de son vélo se détache ! À un moment, nous devons traverser le Mékong, Hiromi parle thaïlandais et négocie la traversée sur un petit bateau. Arrivés de l’autre côté, sur la rive Ouest du fleuve, nous sommes dans une petite ville poussiéreuse avec très peu d’éclairage nocturne, c’est là que nous passerons la nuit. Hiromi nous a dit qu’il pensait faire du vélo jusqu’à 100 ans. Il nous a fait profiter de la connexion Internet de son téléphone (que l’on pouvait capter dans notre chambre adjacente à la sienne), sympa !
Vers 6h le lendemain, nous retrouvons Hiromi au bord du Mékong, comme chaque jour il admire et prend en photo le lever de soleil. Nous reprenons la route ensemble, le trajet au bord du fleuve est très agréable, c’est une piste mais elle est tout à fait praticable. C’est une bonne occasion d’observer la vie locale dans ce coin où les étrangers doivent être rares. Nous faisons un arrêt pour manger des maïs, un local vient avec une bouteille d’alcool de riz et un verre et nous en offre. Notre japonais a besoin d'une bière tous les 25 km !
À Champasak, nous allons visiter le temple Wat Phou, classé UNESCO. Ce temple âgé d’environ 10 siècles est pas mal en ruines mais c’est le site qui vaut vraiment le coup d’œil, enfin ça c’est en temps normal. Il y a quelques jours se terminait un festival religieux de plusieurs jours et des milliers de pèlerins ont campé sur place. Résultat : un vaste site jonché de détritus (même si plusieurs équipes de nettoyage sont à l’œuvre), nous sommes dégoutés par ce spectacle à tel point qu’en ressortant je demande un remboursement du billet mais nous sommes en Asie, ce genre de requête reçoit une réponse négative. J'ai même par la suite envoyé un email sur le site Internet du temple (resté sans réponse) et aussi informé l’UNESCO de cette situation inacceptable dans un site religieux et classé.
Paksé est le point de départ de boucles sur le plateau des Bolovens. Comme beaucoup de voyageurs, nous optons pour la location de moto et laissons nos vélos chez le loueur de motos (nos vélos ont bien mérité un peu de repos, n’est-ce pas ?). Nous louons la moto chez Yves, un Belge installé ici qui donne pendant plus d’une heure plein d’infos sur le plateau, les lieux à visiter, les lieux où dormir. Notre virée sur le plateau aura duré 10 jours, nous avons ainsi eu tout le temps de découvrir les nombreuses chutes d’eau, de visiter des fermes/plantations de café/villages de minorités.
La visite dans un village de minorité est l’occasion de découvrir bien des choses. Le guide nous parle de son histoire personnelle (il a été avec une autre femme et ça s’est su, du coup il a dû faire don d’un buffle et d’autres animaux, puis de 2 buffles et d’autres animaux, puis de 3 buffles et d’autres animaux. Il n’a plus le droit de quitter le village, à moins que le gourou en décide autrement). Lorsque les femmes accouchent, elles doivent s’installer dans la forêt pendant 2 semaines. Lorsqu’elles reviennent au village, elles présentent le bébé et les autres disent si c’est un bon ou un mauvais bébé, s’il n’est pas bon il faut s’en débarasser mais il se trouve qu’il est toujours bon. Les filles peuvent être marièes dès 7 ans (parfois avec un homme de 40 ans), le sexe à partir de 12 ans, l’alcool à 13 ans et à 14 ans un enfant. Les hommes peuvent avoir plusieurs femmes, ils ne font pas grand-chose, la récolte du café par exemple est réservée aux femmes. Le fait de marier une petite fille aurait l’avantage de coûter moins cher (en donations). Il y a 3 cimetières, un pour les personnes mortes de mort naturelle, un pour celles mortes dans un accident et un autre pour les femmes mortes en couche. Pour ces dernières, l’enterrement se fait en position debout, le premier jour la terre arrive au niveau du haut des jambes, le deuxième jour au niveau du ventre et le troisième jour en entier. Les gens préparent leur cercueil bien à l’avance, sinon ça porte malheur (nous en avons vu sous une maison). Ils font des sacrifices, notamment à la pleine lune, cela peut être un buffle d’eau mais il y a aussi cette sombre histoire de chien (et même chiot) attaché et battu par tout le monde jusqu’à sa mort (c’est pour qu’il emmène la poisse). Si le mari meurt, il est courant que la femme se marie avec le frère ou même le père du défunt. Ce qui nous choque c’est que les enfants fument dès l’âge de 3-4 ans, nous avons vu un jeune garçon fumer et une petite fille fumer la pipe à eau.
Nous serons restés 6 nuits à Tad Lo, un petit village au bord d’une rivière où l’ambiance est très paisible, chaque jour nous allions voir le bain des éléphants, un moment purement magique.
Le temps est venu de rentrer à Paksé, de rendre la moto de location et de récupérer nos vélos (bien reposés), puis de prendre la direction de la Thaïlande car notre visa Laotien va expirer.

Pascale et Hiromi, notre compagnon de voyage japonais.

Quelques minutes suffisent pour traverser le Mékong et rejoindre notre halte pour la nuit, juste en face.

Lever de soleil sur le Mékong.

Lorsque c’est une piste qui passe devant la maison, il arrive assez souvent que les gens arrosent à cause de la poussière (mais cela ne dure qu'un temps car ça sèche vite).

Ces femmes viennent de faire des offrandes aux moines venant juste de passer pour l’aumône quotidienne, elles leur donnent généralement de la nourriture (rarement de l’argent).

Fabrication de charbon de bois (on peut voir du charbon prêt à droite).

Paysage sec mais serein sur la route de Champasak, les buffles d’eau occupent les rizières.

Nous ne nous lassons pas des paysages vers le Mékong.

Un local nous offre de l’alcool de riz (pas mauvais du tout).

Pour traverser cette rivière, le bac doit être déplacé à la force des bras.

Notre japonais participe à l’effort.

Maison de l’époque coloniale à Champasak.

Le temple Wat Phu à Champasak.

Sur cette roche est gravé un éléphant.

Voilà le spectacle qui s’offre aux visiteurs (on ne pourra pas me reprocher de ne parler que des choses belles/plaisantes).

D’énormes frangipaniers en fleurs, dont les racines passent entre les roches, ornent les escaliers montant sur la colline derrière le temple.

Cascade sur le plateau des Bolavens.

Très joli pont piétonnier vers la cascade.

Nous avons dû regarder très attentivement pour voir si c’était un vrai, eh bien non ce n’est pas le cas.

Maison traditionnelle dans un village de minorité.

Ambiance paisible dans le village de Tad Lo.

Café fraîchement récolté.

Séchage du café.

Traitement des grains de café (là il enlève l’enveloppe).

Ah vous rigolez, mais au moins je ne risque pas les crevaisons.

Nous voyons de très nombreux cochons, ils évoluent librement dans les villages, sur les routes, tout comme les canards, les vaches, les poules, les chiens…

Non ce n’est pas pour la photo, cette petite fille fume ‘naturellement’ la pipe à eau, tout comme on a pu voir un jeune garçon fumer la cigarette. Cela n’est pas la réalité partout, c’était le cas ici dans un village de minorité

Improbable rencontre que ce camion de pompiers de la Sarthe, à bord un couple avec leur chien qui a fait le trajet depuis la France !

Cascade sur le plateau des Bolavens, et de magnifiques racines d’arbres.

Nous avons vu beaucoup de cascades mais elles sont vraiment toutes différentes.

Après un passage au marché (les bananes sont très bonnes).

Restes d’obus (le pays a été littéralement ‘arrosé’ d’obus).

Après le bain, les éléphantes ont droit à des bananes ou ananas ou cannes à sucre.